mardi 4 février 2014

Summertime (attention, c'est long, mais plein de photos !)

Hola!

Bon... voilà, encore deux mois sans rien avoir à vous mettre sous la dent, désolée.
J'y ai pensée plusieurs fois, mais au final, il vous aura fallu attendre jusque-là pour me lire !

Que s'est-il passé depuis le 7 décembre dernier ?

J'ai essayé de me reposer, mais j'ai dû faire des démarches administratives pour ouvrir un compte en banque (oui oui, ça y est, pour recevoir certains salaires je devais avoir un compte), faire quelques trucs pour le festival de ciné... et apprendre à supporter la chaleur porteña ! Ce qui a requis beaucoup d'énergie et de patience.

Ici, quand il fait chaud, il fait chaud pour de vrai, et ce qui rend la chaleur insupportable, c'est l'incroyable humidité. Ici on indique toujours de la température et la sensation thermique (plus élevée en été, principalement à cause de l'humidité), il peut y avoir 10°C d'écart !
En décembre on a passé 2 semaines à plus de 32°C, jusqu'à 37°C (en température réelle), avec des nuits entre 28 et 33°C (en réel aussi). J'ai commencé sans même un ventilateur, puis il a fallu réagir. Je n'avais jamais eu chaud comme ça aussi longtemps de jour comme de nuit. Deux semaines à mal dormir ou à ne pas dormir dormir du tout...
La nuit du 24 décembre, il y avait 32°C à 2h du matin !

J'ai passé Noël en Argentine... mais je l'ai fêté le 23 et le 25, car le 24 c'est famille et c'est sacré.
Mais contrairement à ce que je croyais, je l'ai vraiment très bien vécu et j'ai passé de très bons moments.
Le 23 grand asado (barbeuk) à la maison sur la terrasse, c'était génial !
 Le 24 j'ai profité depuis ma terrasse de tous les feux d'artifices lancés par les voisins. Ce qui paraît assez incroyable quand on voit les normes drastiques de sécurité en France pour la pyrotechnie. Et ce ne sont pas de simples pétards qui sont lancés, mais de vrais feux, avec couleurs et tout, un truc de dingue. Mais du coup (tant que tu ne te prends pas un feu mal parti sur la tête) c'est très beau, j'en ai profité comme si j'avais 6 ans, émerveillée !
Le 25 je suis partie chez des amis en banlieue, pour une journée de détente absolue, la sensation d'être en vacances, ils habitent dans un quartier super tranquille, où les voisins passent te dire bonjour, prendre le maté, fumer une clope sur le trottoir : l'Argentine dans toute sa splendeur, sa simplicité, sa convivialité, tout ce que j'adore !

Puis le 27 décembre... pfiiiiout ! Direction le Chili !!!!!!!!
Et là, comment dire... joie profonde.
Phénomène étrange : j'arrive à l'aéroport et grand sourire en mode automatique et inamovible (c'est pas la première fois que ça me le fait).
Il est 21h quand j'arrive, je vais retrouver des amis directement dans un resto, avec mon gros sac-à-dos, la grande classe ! J'arrive et il y avait un pote dehors en train de fumer sa clope, yeahhhhhh puis on est rentrée, retrouvailles avec Nacho et Ceci chez qui j'allais rester le weekend... ça commençait bien ! Sauf qu'ils ont directement commencé à me charrier sur mon accent bien argentin (et ils avaient raison).

Et cerise sur le gâteau... fraîcheur ! A Santiago, il fait chaud le jour, mais la nuit ça se rafraîchit énormément grâce à la Cordillère toute proche, et le taux d'humidité est très faible. Le bonheur pour moi et pour mes pieds, trop contents de ne plus avoir à subir l'humidité constante de Buenos Aires.
Premier weekend top dans le tout nouvel appartement de Ceci y Nacho.


 Oui on pouvait accéder à la piscine !

Retrouvailles tout le weekend, y compris avec ma chère cordillère (là c'est plutôt la pré cordillère) :

Puis le lundi, direction Viña del mar, la ville juste à côté de Valparaíso l'enchanteresse.
J'y ai retrouvé Aneris, amie argentine qui s'est installée là-bas depuis un an avec son copain. Il y avait aussi une amie à eux, une autre argentine de Rosario.
Vue spectaculaire sur le pacifique, une odeur d'iode qui me manquait terriblement...



On a préparé un grand repas pour 15 le 31 décembre. Super soirée, avec des gens très différents mais une ambiance très chouette.


Puis on est descendus sur la plage pour voir les incroyables feux d'artifices coordonnés sur toute la baie, pendant près de 30 minutes ! Le bonheur. Je rêvais de faire ça depuis mon premier séjour au Chili, et je n'ai pas été déçue.


Je me suis baignée dans le pacifique le dernier jour de 2013 et le premier de 2014, elle était bien fraîche l'eau ! Puis journées farniente et (re)visite de Valparaíso...








Après tout ça retour à Santiago entre grandes retrouvailles, connaissances, rencontres pro, festival de théâtre, spectacles de danse, redécouverte de la ville.... proposition de travail aussi.





Tant et si bien qu'au moment de partir, j'avais l'impression que je commençais à avoir une sorte de routine ou plutôt une vie quotidienne, je reprenais des habitudes, j'étais avec les amis comme si on ne s'était jamais quittés... le départ a été un peu dur !

Et le retour à Buenos Aires m'a donné l'impression de rentrer dans un four à 300°C ! Si je parlais d'humidité avant, je ne m'attendais pas à découvrir ce qu'est vraiment Buenos Aires avec de l'humidité ! On a quand même atteint les 47°C en température ressentie, et ce jour-là je bossais dans un théâtre où la clim ne fonctionnait pas, sur le montage du décor d'une pièce.
Parce que oui, je suis rentrée du Chili pour bosser. Le théâtre de la ville de Paris faisait une tournée en Amérique latine, et le théâtre de Buenos Aires m'a demandé de travailler comme interprète, comme j'avais fait avec la Comédie Française. Le truc drôle, c'est qu'ils étaient d'abord au Chili pour quatre représentations, au même moment que moi, donc j'ai vu la pièce avant de travailler avec eux. Ça m'a bien servi, parce qu'au niveau technique et montage du décor, c'était pas de la tarte ! Ils vont présenter la pièce en juin en France, au Théâtre de la ville, allez-y, la pièce est vraiment bien et bien montée, avec de bons acteurs, ça vaut le coup.
L'autre truc drôle, c'est qu'ils se sont rendus compte la veille de la première que l'opérateur pour les sous-titres (la personne qui envoie les sous-titres au fur et à mesure) ne parlait pas français ! Compliqué pour savoir où en sont les acteurs. Du coup, qui l'a fait ? "Ben Camille, elle a vu la pièce au Chili !" Et hop. Sauf que c'est un métier et que ça demande de l'entraînement. Je ne m'en suis pas trop mal sortie sur les trois (ben oui quand même) représentations, mais ce fut sportif, un peu de stress, beaucoup de concentration et une tendinite au bras droit à force d'appuyer sur la barre d'espace !

 Logiciel de sous-titre et les sous-titres au loin...

 Le chargement des camions à la fin, sous la flotte sinon c'est pas drôle...
 
Un peu de repos après ce travail épuisant (des journées de 15h de travail) aidée par une vraie et ô combien agréable baisse des températures... et j'ai commencé hier dans l'école de tango/centre culturel dont je parlais en décembre. Je devais faire un test pour un soir, ils m'ont recontacté au retour du Chili pour que je bosse tous les jours. J'ai posé mes conditions (c'est mon dernier mois ici !!!) Ils ont dit ok à tout, me voilà bien contente.

Pas vraiment envie de partir dans un peu plus d'un mois... mais je me console en me disant que je vais tous vous revoir, et ça c'est chouette !! Nous avons aussi obtenu un fond international avec la compagnie de théâtre ici, pour monter une pièce à Barcelone en juin/juillet, la classe ! Et après en août il me restera à choisir où je veux être à partir de septembre, ce qui ne sera pas simple !
 
Je vais profiter en attendant, au cas où...

Bisous à tous

Dans un magasin de tissus à Buenos Aires, sur le petit panneau orange, il est écrit "Señor cliente, no somos GPS" (Cher Client, nous ne sommes pas un GPS), pour éviter que les gens ne leur demandent le nom des rues ou autre... "non mais allo quoi !" (ben malheureusement, c'est parvenu à mes oreilles, et chaque fois que je croise des français ils me la sortent !).